Danthorin VS Reiquai CLOS

Bienvenue dans l'arène les gars!

Je vous montre votre espace de combat, veuillez à ne pas le dépasser vous pourriez gêner vos adversaires.

Je vous rappel que ce n'est pas un match à mort, il s'agit principalement d'exhibition.
Il est également interdit d'utiliser du poison si l'antidote n'est pas à portée.

Si d'autre règles importantes me viennes en tête je vous le ferai savoir
Le premier post sera de Danthorin.

Bon match![center]

Horim avait déclaré la lice ouverte depuis prêt de deux heures quand, enfin, Danthorïn daigna se présenter. Après qu'il ait échangé quelques mots avec l'organisateur, celui-ci expliqua à ce qu'il restait de public, dont la majeure partie avait déserté pour voir les autres matchs, que le nain n'était pas au courant que le match devait déjà commencer aujourd'hui. C'était finalement un des juges, Vorondil, qui l'avait trouvé à la taverne !

Le nain portait toujours sa lourde cape sombre et délavée, qu'il ne quittait presque jamais, mais la capuche était abaissée pour une fois, dévoilant une chevelure mi-roux mi-gris qui lui retombait sur les épaules. Sa courte barbe n'était pas tressée prouvant, s'il en était encore besoin, que le nain n'avait pas prévu de paraitre en public aujourd'hui. Il ne portait pas non plus son habituel bandeau, barrant d'ordinaire son visage, et dévoilait aux yeux de tous son œil gauche. Un œil d'une couleur turquoise étincelante, tranchant nettement avec celui brun foncé de l'autre côté de son tarin. Un œil aveugle suite à une magie inconnue et au sujet de laquelle le nain était toujours resté muet.

Quittant Horim, Danthorïn marcha droit vers la porte de l'arène qu'il traversa en dégrafant théâtralement sa cape, la laissant tomber à terre, hors du sable de la zone de combat. Il portait en dessous une tunique blanche assez simple, un même blason sur le torse et dans le dos représentait un château rouge sur un fond or. Les couleur de la Nouvelle Alliance des Nains Souverains, dans laquelle il avait fait ses armes dans sa jeunesse. Naturellement, à part une ceinture ornementée de runes purement décoratives, Danthorïn ne portait aucune arme.

Alors que la nain marchait vers celui qui lui avait été désigné comme son premier adversaire, quelques spectateurs commencèrent à appeler au carnage. Le jeune elfe qui se tenait droit comme un i au centre de la zone de combat désignée commençait d'ailleurs se mouvoir, lorsqu'il il remarqua que le nain, loin de charger, continuer à simplement marcher d'un pas décidé vers lui. Arrivé à portée de frappe Danthorïn leva le bras droit, paume ouverte vers le ciel puis se toucha le front, selon une vieille coutume elfique.

"Bien le bonjour jeune elfe. Nous n’avons pas eu le plaisir d'être présentés. Je me nomme Danthorïn et, pour ce qui nous concerne aujourd'hui, mon dieu m'a fait l'honneur de maitriser les arcanes de la purification incandescente. Je m'excuse pour ce retard, n'y voyez pas offense, je me suis inscrit à cette compétition sur le tard et n'ai pas été informé de tous les tenants et aboutissants. Je serais honoré d'être votre adversaire."

Pendant le court laps de temps -qu'est ce que deux heures pour un elfe? - où le juge était allé chercher le nain à la taverne, Reiquai n'avait pas bougé du centre de l'arène.
Vêtu d'un haut sans manche noir composé d'une série de boucles originellement créées pour entraver, il patientait. Le soleil frappant fort sur sa peau claire, rendait ses veines sombres et entrelacées très visibles.
Grand, même pour un elfe, il n'en restait pas moins jeune - plus que la majorité des elfes alliés ou de son propre clan.

Et les yeux clos, indifférent au sable rouge de l'arène et aux plaintes des spectateurs, il attendait.

Quand vint le moment où le nain dégrafa sa cape, il ouvrit les yeux et se dirigea solennellement vers le nain, non pour frapper, mais pour le saluer (bien qu'il ignorât le salut réservé aux nains de par sa jeunesse). Sous son pas lourdement armé, le sable effectuait des circonvolutions dans les airs, augmentant ainsi le côté théâtral de l'arrivée du nain - qui, selon Reiquai était fort bien habillé, lui enviant même le blason fort bien brodé ornant la tunique du nain.
Rey était venu avec sa classique épée dite "à deux mains", bien que grâce à l'entrainement de son mentor, il ne se servait que d'une. Son lourd écu était orné d'un [RAGE], gravé minutieusement par un forgeron prometteur.

Après la courte tirade du nain, il répondit ceci : "Bonjour à vous aussi maître nain. Je vous prie de m'excuser de mon manque de courtoisie, mais j'avoue ignorer les coutumes du salut nain. Mon nom est Reiquai, vous pouvez m'appeler Rey, si le cœur vous en dit. Je suis pour ma part soldat d'élite, mais également utilisateur des techniques propres aux bersekers. Pour ce qui est de votre "retard", n'ayez crainte, je ne saurais en tenir rigueur. Je suis honoré d'être vôtre adversaire et vous souhaite des chances de victoires au moins aussi élevé que les miennes.
Puisque vous êtes magicien, je propose de reculer de dix pas elfes."

Le nain opina et tous deux reculèrent, face à face, ne se lâchant pas du regard. Arrivé à bonne distance, tout deux ne bougèrent plus, attendant le signal des juges qui ne tarda pas à arriver.

Il était agréable de voir des jeunes gens polis. La politesse se perd bien vite de générations en générations. Le fait que l'elfe s’excuse de ne pas connaitre les salutations naines était assez amusant. Peu de nains parmi les plus âgés avaient assez fréquenté les elfes pour connaitre leurs saluts rituels, et l'inverse était également vraie. Nains et elfes avaient beau combattre pour la majorité côte à côte, une hostilité restait "dans le sang". Danthorïn, qui faisait fie des races pour s'attacher la philosophie des gens, était une exception parmi les siens.

S'étant écartés à dix pas, comme Rey l'avait proposé, les deux adversaires se retournèrent face à face. Tandis que l'elfe prenait en main l'espadon qui lui servait d'arme, espadon qu'il semblait vouloir manier à une main, le nain se contenta d'écarter les jambes pour se mettre dans une position aussi stable que possible. Il n'était pas dans son style de courir dans tous les sens pour éviter les coups, comme le font la plupart de mages qui envoient leurs sorts en courant... Ou il serait plus juste de dire qu'avec son âge et sa carrure, il n'en serait plus capable.

L'elfe semblait le jauger, il ne savait pas de quoi était capable son adversaire. En souriant Danthorïn rassembla un flux simple d'énergie incandescente. Comme il levait le bras droit une flamme apparut dans sa main. La réaction de son adversaire ne se fit pas attendre, et il se mettait déjà en mouvement lorsqu'une petite boule de feu partit... Droit vers le sol, aux pieds du nain.
Un instant l'elfe parut décontenancé, un très court instant. Il était bon en dépit de son âge. Mais cela suffit pour que Danthorïn donne un bon coup de pied dans le sable rouge, envoyant une multitude de cristaux de quartz surchauffés vers son adversaire. Son bras gauche s'enflamma à son tour alors que son œil unique restait fixé sur la réaction de son adversaire.

Reiquai avait attendu un premier geste de Danthorïn, tout en le jaugeant, ne connaissant pas son adversaire. Celui-ci, s'il avait l'air âgé, n'en semblait pas moins compétent et Reiquai redoutait les mages, utilisant ruse et intellect à contrario des guerriers, utilisant plutôt force et puissance brute. Lorsque le nain lui expédia le sable brûlant au visage, il comprit qu'attendre avait été une erreur et que le maître nain semblait des plus rusés. Momentanément aveuglé, il tomba en arrière, irrésistiblement attiré par le poids de son attirail.

Cependant, Danthorïn avait gravement négligé le style de combat de Rey. Soldat d'élite ET Berserker. La douleur entraina l'elfe dans un état de rage avancé, le boostant immédiatement; il se releva alors avec l'agilité propre à sa race et chargea le nain.

Celui-ci attendit le bon moment pour lancer son sort et infliger le plus de dégâts. Contrairement à ce que le nain croyait, l'elfe n'alla pas au bout de sa charge, mais effectua un puissant mouvement circulaire avec son épée, envoyant ainsi une vague de sable droit dans les yeux du nain et créant un écran pendant quelques secondes. Reiquai lança alors son écu de toutes ses forces, droit vers Danthorïn. Écu arrivant à une vitesse de monture au galop et étant plus grand que le nain lui-même.

Surpris.
Danthorïn fût surpris de voir Reiquai s'effondrer à la suite de sa première action, une action destinée à le tester plus qu'à faire du mal, qui mettait dès lors en évidence le poids de l'armure qu'il portait sur ses épaules. Une armure d'argent elfique, Danthorïn en avait forgé autrefois, pendant son apprentissage.

L'elfe n'était pas un apprenti lui, il n'était pas prêt à laisser le point et se redressait aussitôt avec agilité. Il avait maîtriser l'art des bersekers. Cet art, consistant en une rage stimulée et maîtrisée, avait été inventé par des nains d'un ancien ordre du même nom, il y avait bien des siècles. Il décuple la force et l'agilité de son utilisateur, en contre partie d'une perte de maîtrise des événements. Danthorïn avait entendu parler de maîtres d'armes elfes qui aurait suivis ses enseignements, mais jamais il n'avait eu la chance de le voir à l’œuvre. Lui même avait combattu avec un style proche des Berseker dans sa jeunesse, à se lancer dans la mêlée sans prévoir sa prochaine action. Aujourd'hui son corps était marqué de plus de cicatrices qu'on ne saurait en dénombrer.

Reiquai redressa un pavois qu'il avait laissé de côté jusque là. Ce n'était pas le petit bouclier classique de ceux qui manient des armes à deux mains, simple petit bouclier adapté au bras gauche, mais un pavois digne des tournois montés pratiqués par les humains. Grand de prêt de six pieds (*) ce pavois dominait Danthorïn lui même.

L'elfe se mettant à charger droit vers lui, Danthorïn ajusta un trait de feu dans sa course. Comme c'était prévisible l'attaque fut vite dissipée par un tourbillon parfaitement maîtrisé de la lame de Reiquai, tourbillon qui ne manqua pas de renvoyer au nain la monnaie de sa pièce : c'était à son tour de recevoir du sable au visage.

Aveuglé, Danthorïn accepta froidement la situation et ferma les yeux. L'air de ce début d'automne était froid et humide. Froid mais un peu moins dans la zone d'action de nain, son aire. Ses sorts successifs avaient réchauffé légèrement l'atmosphère. Sa longue expérience de la maîtrise de la chaleur permettait à Danthorïn de sentir, de voir très clairement le bouclier froid et rigide de l'elfe qui se rapprochait. L'elfe approchait vite, trop vite. Trop vite pour un mage nain plus que deux-centenaire.

« Mon bon Vorondil, j'espère que ton art curatif est toujours aussi efficace. Je n'ai pas le choix. » Se dit le nain en grimaçant.

Les événements s'accéléraient. La main gauche du nain se dirigea vers un objet arrondis à sa ceinture qui sembla s'activer au toucher. Tout à coup les flux magiques étaient là, aussi puissants que le mage pouvait les contrôler, trop puissants pour que le mage puisse les maîtriser. Son bras s'embrasa d'une flamme vive et puissante. L'orbe suicide portait bien son nom.
Son bras droit se leva à son tour pour y voir poindre une flamme docile et maîtrisée. Comparée à celle qui brillait de mille feu à côté, on pouvait croise qu'elle allait s'éteindre à tout instant.
Le bouclier était maintenant à quelques pieds à peine, trop tard pour toute tentation d'esquive. Danthorïn donna un coup de poing de toutes les forces de son bras gauche en plein centre du pavois.

Un craquement horrible se fit entendre. La main et l'avant bras du nain brisés, et aussitôt cicatrisés par la flamme qui y était encore maintenue quelques instants à peine auparavant. Le sort avait fait son effet par ailleurs et la charge était stoppée nette, le centre du pavois chauffé à blanc au niveau où, de l'autre côté, Reiquei le tenait. L'elfe réagit aussitôt en lâchant sa protection avant d'être brûlé. Danthorïn, sourd à une douleur que l’expérience avait rendue si familière, baissa aussitôt son bras droit vers l'endroit où le pavois touchait le sol. Une température précise, une température qu'il avait cherché à obtenir durant tellement de jours, autrefois, dans la forge aux côtés du vieux Trosken.

Laissant enfin pendre mollement son bras gauche, devenu inutilisable, Danthorïn s'écarta pour regarder son œuvre. Le sable avait été fondu et soudé, fusionné au bas du pavois de telle sorte que seul un mage du feu ou de terre saurait le séparer de son socle. Le nain ne pouvait plus utiliser qu'un sort à la fois désormais, mais il avait maintenant un mur protection le gardant à l’abri des charges de son adversaire.

(*)Six pieds signifie environ 1m60. Danthorïn est un nain de taille légèrement supérieure à la moyenne du haut de son mètre 42, pour être conforme au message précédent il faut ce type de bouclier.

Acculé, tel était le mot. Le nain venait de lui retirer toute chance de frapper sans être blessé.
Reiquai était dans l’impossibilité la plus totale de s'approcher de Danthorïn rapidement; s'il tentait de contourner le bouclier, il laisserait le temps à celui-ci de l'abattre aisément, que ce soit dans les airs ou sur terre.
Pendant quelques secondes - beaucoup trop longues à son gôut - durant lesquelles Danthorïn contempla son ingénieuse œuvre, Reiquai réfléchit à une stratégie, tout en reculant lentement de quelques pas.

Puis vint le moment de se décider, de courir droit à son destin.

Devant le risque qu'il savait prendre, Rey sourit. Il se sentait en harmonie, en osmose avec le sable taché de sang de l'arène, le cri des spectateurs, la magie vibrant partout, dans les airs, dans le sol, dans ses veines...
Puis le sourire disparut, laissant place à un regard voilé, aux muscles se bandant; Reiquai chargea.
A ses lèvres, le cri des bersekers. Le dernier assaut.

Il fonça droit sur le pavois, épée à la main. Prit appui sur le rebord sur lequel il grimpa avec aisance, se brûlant la main - mais cela ne faisait que renforcer sa douleur, et donc son état.
Puis, l'épée en travers, se servant de son pavois comme un plongeoir, il fondit tel un aigle sur Danthorïn, tout en imprimant un mouvement circulaire d'une violence inouïe à son épée, le côté plat tourné vers le nain.

La situation était simple. Il allait maintenant suffire de "danser" autour de cette protection improvisée. Une danse mortelle que Danthorïn connaissait bien, éviter la lame, lancer un sort, se mettre à couvert. C'était un style de combat que tous les sorciers comme lui, misant sur leur puissance de frappe à défaut d'avoir la robustesse, maitrisaient à la perfection. Et le nain n'avait pas caché son appartenance à cette catégorie de combattants.
Le jeune Reiquai devait s'en rendre compte. S'il lançait le duel ainsi il serait long. Et sa défaite serait au bout. Son armure avait en sus deux effets néfastes, elle lui faisait ressentir la chaleur de façon plus intense, et elle le fatiguerait dans la "danse des lames" plus rapidement que le simple tabard que Danthorïn portait.

Le cris que le nain entendit bientôt éclaircit la situation. L'elfe avait bien saisit sa situation. Danthorïn rassembla toutes les forces qu'il lui restait dans une attaque finale, concentrant cette fois toute son énergie dans l'orbe à sa droite. Processus contraire de l'orbe suicide, cette orbe semblait attirer à elle une partie de l'énergie du nain, la question était de savoir si le pouvoir Psizerk s'activerait ou non le moment venu, mais il était sa meilleure chance d'en finir en un coup, sans subir la force de frappe de son adversaire.

Levant son œil, enfin complètement rétabli, il observait bientôt le saut majestueux de son adversaire, lame au clair, retombant rapidement et avec force, aidé en cela par son armure. La lame n'était plus qu'à deux pieds de son visage quand la boule de feu partit.

Une explosion et un nuage de sable, voilà ce que vire les spectateurs.

Quand enfin le nuage commença à se dissiper, Danthorïn lui émergeait. Il avait brièvement perdu conscience. Sa mâchoire était douloureuse, sa joue barrée d'une longue marque rouge là où la lame l'avait frappé. Sur un champ de bataille, lame de front, il aurait perdu son paris et sa tête serait au sol en deux morceaux. En attendant il avait peut-être perdu le combat, car il ne se sentait plus la force de se relever. Cherchant à voir son adversaire il finit par distinguer une ombre, le nuage de sable se dissipant, avachi contre le bouclier scellé...

Lentement mais sûrement, le nuage se dissipa, révélant la suite des évènements au public, qui impatient, trépignait dans les gradins. Reiquai était debout mais immobile, tandis que Danthorïn, s'il était à terre reprenait ses esprits.

La scène s'était déroulé ainsi : Rey avait foncé droit sur le nain, malgré les risques encourus. Quelques secondes avant l'impact, celui-ci avait lancé une boule de feu d'une puissance dépassant l'entendement, aidé par son orbe et son pouvoir Psizerk.
Lors de l'explosion, l'elfe fût projeté droit contre son propre pavois.
Seulement, la puissance du nain et celle de son orbe avait rendu la boule de feu bien plus puissante que prévu, et la chaleur avait été telle que l'armure de Reiquai avait fondu et fusionné avec le bouclier, laissant le guerrier prisonnier d'un cocon d'argent elfique, d'où ses maigres forces ne permettaient pas de l'extraire.

Reiquai n'avait donc d'autre choix que de regarder son adversaire, incapable de se lever, tandis que lui, souffrait, la chaleur du métal en fusion le brûlant ardemment.

D'une voix rendue rauque par son précédent cri et la douleur, Rey s'exprima en ces termes : "Je ne saurais dire ... qui de nous deux a vaincu l'autre. Mais une chose est sûre, je suis ... incapable de bouger. Ce fût ... un très beau combat maître nain."

Le public en avait le souffle coupé; quel retournement de situation, le mage réussissant à se débarrasser de l'elfe au corps-à-corps! Il attendait de nouveau avec impatience de voir si Danthorïn arriverait à se relever, le cas échéant, il gagnait le combat. Cependant, si lui aussi était dans l'incapacité de le poursuivre, ce serait aux arbitres de décider de la personne à qui reviendrait la victoire.

Voyant le nain émerger, Reiquai s'avouait bloqué. Mais contrairement à ce que l'elfe pouvait penser, l'orbe ne s'était pas déclenchée. Cette bon sang d'orbe n'en fait qu'à sa tête, c'est la raison pour laquelle l'attaque, aussi puissant que soit Danthorïn, n'avait pu qu'exploser à la figure des deux combattants et les séparer, et non renvoyer l'attaque de l'elfe comme le nain l'espérait. L'épée avait bien frappé de toute sa force. Moins blessé qu’assommé, le nain mettrait un peu de temps à retrouver complètement l'usage de son corps.
En fait ce n'était qu'un coup de chance. Si Reiquai ne s'était pas fait renvoyer directement sur son pavois, il serait encore debout. Peut-être pas tout à fait en état de se battre mais debout.
Dans un grognement, Danthorïn se tourna pour lui faire face.

"Joli combat que vous avez mené là... Vous avez prouvé qu'un elfe peut faire un bon combattant lourd."

Le nain leva alors péniblement son bras droit vers le ciel. Après quelques instants une petite flamme vint briller dans la paume de sa main.

"Tsss... Je suis vraiment affaibli, mais ça devrait suffire... Attention jeune elfe... Ce devrait être assez douloureux... Mais après ça sera finit."

La flamme brilla soudainement plus fort, puis elle partie en une petite boule de feu, droit vers la cuirasse de l'elfe ! Dès le choc la cuirasse, légèrement soudée sur son contour et encore brulante, se fragilisa à nouveau légèrement. Et sans le souffle de l'explosion de l'attaque précédente, le poids de Reiquai seul suffit à faire céder la soudure de fortune vers l'avant, laissant l'elfe tomber, libre de tout mouvement.

"Vous êtes resté conscient tout le temps, et pouvez encore vous mouvoir... Il serait injuste... Que ce soit le hasard qui désigne le gagnant... Après un si beau match. J'ai perdu." A bout de souffle, cette dernière action peut-être de trop, Danthorïn perdit conscience une nouvelle fois.

Annonçant qu'il ne pouvait plus bouger, Reiquai n'aurait jamais pensé que le nain pût être si généreux en lui rendant la liberté de ses mouvements et en le déclarant victorieux.
Ainsi, dès lors que l'armure s'arracha au pavois, l'elfe, par une combinaison de geste las, l'ôta rapidement et se précipita en titubant vers le nain.
Usant dans ses réserves magiques jusque lors inexploitées, Rey soigna les blessures les plus profondes du nain, tout en faisant signe à l'assistance de mages soins dans les tribunes.

La tête lui tournant, il décida de s'asseoir aux côtés du maître nain en attendant les soins, voyant que Danthorïn commençait à reprendre conscience une nouvelle fois, il lui dit alors : "C'est l'un des plus beaux combats qu'il m'est été donné de voir, je vous en remercie. Une fois remis sur pied, je vous propose d'en engager un autre, alcoolisé, à la taverne, c'est moi qui offre."

Sur ce, Reiquai s'allongea sur le sable rougi de l'arène et, mort de fatigue, s'endormit.

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